Saint Julien de Chédon

Ici la vie a un sens.

Saint Julien de Chédon

Ici, la vie a un sens.

La forêt de Chédon au Moyen Âge

La forêt de Chédon au Moyen Âge

Notre région, au XIIe siècle est couverte par trois grandes forêts : la forêt de Chenevose, la forêt de Boisogier et la forêt de Chédon. Avec les défrichements successifs, des forêts plus petites apparaissent avec des nouveaux noms (de Loches, de Brouard).

Histoire légendaire de la forêt de Chédon

Dans la chronique des comtes d’Anjou, reprise du partage légendaire du centre de la Gaule par Arthur : Le seigneur de Gouffier reçoit le Berry et le Poitou et l’Anjou et le seigneur de Cheudon reçoit la Touraine et l’Anjou. 

Installation des moines en forêt de Chédon

Les seigneurs propriétaires des forêts donnent des terres aux abbayes. Geoffroy Ier (938-987), père de Foulque Nerra avait, par lettres de donation, accordé à Archambaud Urgeri, évêque de Tours, la forêt de Chédon. L'abbaye St Julien de Tours et l'abbaye de Villeloin se voient attribuer la forêt de Chédon. L'abbaye St julien de Tours développe plusieurs prieurés dont le prieué de Chédon et le prieuré de la Chaise.

Les premières mentions font état, en 1134 d'une capella (chapelle) à Saint Julien.

Il existait un prieuré St. Gilles de Chédon dépendant de l’abbaye de Miseray (chanoines réguliers de l’ordre de St. Augustin) à Luçay le Mâle 36.

Le seigneur de Breis, descendant des seigneurs de Saint-Aignan, manifesta son désaccord par des atrocités envers les moines. Il feignait d'ignorer ce don, mais les moines de Saint-Julien exposèrent « scrupuleusement les lettres de donation qu'ils possédaient scellées du sceau du Comte Geoffroy » et il fut obligé de s'incliner. Les moines pouvaient alors jouir de leur forêt, défricher, ensemencer, manger leur gibier, le miel de leurs ruches et vénérer Saint-Julien, martyr de Brioude du IVe siècle, en leur beau territoire de Chédon.

Les moines défrichent les forêts et cèdent les terres aux paysans en échange d’un cens (redevance annuelle, foncière et perpétuelle) ; se crée alors un habitat dispersé appelés « hébergement », « gagnerie » ou « plessis ». Nous retrouvons ces noms dans la topominie des noms de lieux dits ou de communes.

En 1219, 1ère ordonnance de Philippe Auguste pour la protection des forêts, protection de certaines espèces (on ne coupe pas les arbres fruitiers, hêtres, châtaigniers). Certaines parties de la forêt sont exemptes du droit d’usage notamment car réservées à la chasse. Mise en place d’un « maistre des eaux et forêts ». Cette ordonnance comprend :

L’exploitation des forêts :

  • le bois d’œuvre, pour la construction (château, abbayes et établissements religieux),
  • les coupes de bois pour le chauffage, la vigne

Le pâturage des animaux :

  • le droit de panage : mener les porcs en forêt pour qu’ils se nourrissent de fruits et baies
  • le droit de pacage : mener les animaux domestiques en forêt (bovins, chèvres, lapins)
  • le droit de pâturage : faire paître les animaux
  • la paisson : le nourrissage des porcs pour la glandée (glands des arbres)
  • l’herbage : prés non fauchés réservés au pâturage des animaux

Tous ces droits d’usage sont mentionnés au Moyen Âge pour la forêt de Chédon

  • la chasse réservée aux seigneurs
  • l'élevage des abeilles (par les moines de St. Julien de Chédon)
  • les amendes, les ventes de parcelles…

Tous ces usages sont donnés aux paysans en échange de redevances qui sont les revenus des abbayes

 

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